On a tous rêvé devant certaines images spectaculaires de natation, athlétisme, planche à voile ou football… Longtemps, ces prises de vue furent réservées à des professionnels dûment accrédités et équipés d’objectifs aussi impressionnants que lourds et volumineux.  Aujourd’hui, les temps ont changé, et les appareils numériques actuels permettent de saisir en mode rafale des scènes qui ne durent qu’une fraction de seconde, de quoi réaliser une superbe photo de sport. Toutefois, il faut savoir qu’il est plus que jamais difficile d’approcher les grands événements sportifs médiatiques (notamment pour des raisons de sécurité). En  revanche, il sera possible de se faire plaisir en couvrant des compétitions familiales ou locales.

Bien choisir son sport

Il n’y a pas UNE photo de sport mais des typologies très différentes selon que l’on s’attaque à des activités en intérieur (hand-ball, escrime, ping-pong…) ou en extérieur, à des sports individuels ou collectifs, à des compétitions qui ont lieu sur un terrain clos (rugby, hippisme) ou au cœur de la nature (ski de fond, cross, rallye…) voire même de la ville (cyclisme, course à pied…). A chaque situation va correspondre un comportement et des conseils spécifiques. Dans tous les cas, il vous faudra un appareil qui réagit vite avec un viseur de qualité.

Un reflex ou un hybride haut de gamme s’impose. Un modèle qui permet de débrayer l’autofocus sera préférable car, dans beaucoup de cas, il est plus efficace de prérégler en mode manuel sa distance de prise de vue (en estimant au jugé le nombre de mètres qui va nous séparer des sportifs). En effet, un système autofocus mettra toujours quelques millisecondes à ajuster la netteté et ce décalage de temps empêche parfois l’obturateur de s’ouvrir exactement au moment de l’action décisive.

Dans tous les cas, il faudra choisir le mode « rafale » sur son appareil et les programmes « sport » ou « action » s’ils existent. Les photographes plus aguerris adopteront le mode S ou TV (ils sont identiques mais, suivant la marque de son appareil, ils ne portent pas le même nom) qui permet de privilégier la vitesse d’obturation. Cette dernière doit se situer entre le 1/1000s et le 1/4000s, voire le 1/8000s pour les appareils les plus performants. De tels temps de pose ultra rapides nécessitent une forte luminosité. Toutefois, si le soleil n’est pas au rendez-vous, il vous reste la possibilité de monter en sensibilité ISO. 

Le choix de l’objectif pour une photo de sport dépend de la distance 📷

A chaque sport, son type d’objectif ! Pour saisir un skieur en pleine action, il faudra faire une pré-mise au point avec un télézoom puissant et déclencher quand le skieur surgit pour avoir la meilleure photo possible. Pour un cycliste que l’on voit surgir à trois mètres de soi, le grand-angulaire s’impose. Avec parfois un coup de flash pour figer l’action. Pour faire une photo de sport, tout dépend de la distance qui vous sépare de l’action, c’est pourquoi les équipements en longues et courtes focales sont si importants.

Dans tous les cas, vous photographierez mieux un sport que vous connaissez bien et que vous pratiquez. On ne s’improvise pas photographe de football ou de patinage artistique parce que son cousin ou sa nièce s’adonne désormais à cette passion… Si la prise de vue d’action vous semble trop délicate, intéressez-vous aux à-côtés, aux vestiaires, aux entraînements, aux échauffements, à la troisième mi-temps… Le côté reportage va alors l’emporter et vos photos de sport prendront plus de relief s’ils sont accompagnés d’un récit (ou de légendes) dans un beau livre album. Il ne faut pas réduire la photo de sport à l’instantané spectaculaire ; le sport est un domaine riche en émotions, et en fraternité. Montrer cela dans une série photographique est tout aussi intéressant et important que de se focaliser sur les seuls gestes furtifs.

Et si vous mettiez vos plus belles photos de sport de vos proches dans un bel album photo ? voici tous nos conseils pour en réaliser un à la perfection ici !